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Histoire ancienne (avec des idées encore actuelles ou combattues),
présent et champ ouvert à des recherches nouvelles, tel semble être l’espace
dans lequel s’inscrit l’ellipse, qui vise non seulement la linguistique, mais
aussi des domaines comme la peinture, la cinématographie, l’informatique,
la philosophie, la logique ou la psychologie. On pourrait même paraphraser
Guillaume (cf. Moeschler et al. 1998) et dire que l’ellipse a aujourd’hui un
pied dans le passé et l’autre dans le futur. Il est impossible de communiquer
sans ellipse et les théories sur l’ellipse sont si nombreuses qu’il est impossible
de les présenter toutes sans oublier un aspect que tel théoricien a soutenu ou
que tel autre a peut-être combattu. Et même si tous les aspects étaient
présentés dans un livre nous pourrions nous demander à quoi cela pourrait
servir. Certes, nous ne nous proposons pas de faire une analyse diachronique
détaillée de l’ellipse (nous faisons une présentation historique du phénomène,
nous soulignons les points forts acceptés ou rejetés ; le but n’est pas de faire
ressortir tel ou tel aspect en éclipsant un autre, mais seulement d’avoir au
début une vision d’ensemble de ce concept) ou une étude synchronique de
ce phénomène (qui demanderait de notre part un choix en faveur de telle
théorie plutôt que de telle autre) mais de choisir ces aspects de l’ellipse qui
sont représentatifs pour le discours narratif de Ben Jelloun et de contribuer,
par l’analyse des cas particuliers d’ellipse chez cet écrivain, au développement
des recherches dans le domaine de l’ellipse. |
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