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En raison de notre intérêt pour les genres littéraires hybrides, notre
attention a été particulièrement attirée par quelques œuvres relativement peu connues, pour leur
forme non répertoriée, pour leur prose (trop) poétique. Le thème de cette étude traite des
Coordonnées du roman poétique dans l’œuvre d’Alain-Fournier, Raymond Radiguet et Jean Cocteau. Nous
nous sommes penchée sur Le Grand Meaulnes (1913) d’Alain-Fournier, Le Diable au corps (1923) de
Raymond Radiguet et Les Enfants terribles (1929) de Jean Cocteau, livres qui semblent en effet
concilier poésie et prose, ou plutôt, pour employer une terminologie générique adéquate, lyrisme et
narrativité. Le choix de ces livres répond à un intérêt personnel, car nous trouvons dans
l’écriture des romans poétiques analysés cette dualité de la prose et de la poésie qui nous
passionne depuis toujours. Le plaisir ressenti à la lecture des textes a été une autre raison.
Ceux-ci ont en effet un charme exceptionnel qui parvient à nous transformer d’une simple lectrice
en une voyeuse constante. Ils sont produits et orchestrés d’une manière qui éveille la faculté
imaginative de l’esprit.
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